Manuel Fal Conde | |
Fal Conde à Tolède en 1936 | |
Fonctions | |
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Secrétaire général, puis délégué en chef de la Communion traditionaliste | |
– (21 ans et 3 mois) |
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Prédécesseur | Tomás Domínguez Arévalo, alias comte de Rodezno |
Successeur | José María Valiente |
Chef régional de la Communion traditionaliste pour l’Andalousie | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Néant (parti fondé en 1932) |
Biographie | |
Nom de naissance | Manuel José Fal Conde |
Surnom | « Le Zumalacárregui sévillan » |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Higuera de la Sierra (Andalousie, Espagne) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Séville |
Nature du décès | Naturelle |
Sépulture | Cimetière Santa Bárbara, Séville |
Nationalité | espagnole |
Parti politique | Communion traditionaliste |
Père | Domingo Fal Sánchez |
Mère | María Josefa Conde |
Fratrie | Domingo Fal Conde |
Conjoint | María de los Reyes Macías Aguilar |
Enfants | Domingo Fal-Conde Macías |
Diplômé de | Université de Séville Université complutense de Madrid |
Profession | Avocat Éditeur de presse |
Religion | Catholicisme |
Résidence | Séville ; Tolède ; Madrid |
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Manuel José Fal Conde (Higuera de la Sierra, province de Huelva, 1894 – Séville, 1975) est un avocat, homme politique et patron de presse espagnol.
Issu d’une famille andalouse de haut rang, ultra-catholique et traditionaliste, Fal Conde entreprit des études de droit et s’établit comme avocat à Séville, tout en menant parallèlement une activité de journaliste et de militant carliste. À la faveur de l’unification des groupements carlistes disparates, rassemblés désormais sous l’étiquette unitaire de Comunión Tradicionalista, Fal Conde fut désigné chef carliste pour l’Andalousie, auquel titre il réorganisa en profondeur le mouvement, renforça notablement son implantation dans les secteurs de la population (classes laborieuses) et dans une région (l’Andalousie) jusque-là peu enclins au carlisme, et convertit les milices carlistes (les requetés) en un corps d’armée bien formé (techniquement et moralement) et d’ampleur nationale. Atterré par l’avènement en 1931 de la république laïciste et parlementariste, il apporta son appui, quoique de façon peu franche, à la Sanjurjada de 1932, ce qui lui valut un séjour de six mois en prison. Après la victoire du Front populaire (), Fal Conde, nommé entre-temps chef national de la Comunión, conspira avec les militaires rebelles et tenta de monnayer au mieux — en faisant valoir ses desiderata concernant le régime de l’après-Guerre civile (à savoir : instauration de la monarchie, système corporatiste, interdiction des partis politiques, abolition du suffrage universel…) — la participation de ses requetés au coup d’État de juillet 1936, mais ne put empêcher l'absorption de ses troupes par les militaires sous commandement de Franco, ni l'émiettement des instances de direction de la Comunión. Jaloux de l’autonomie de son parti, et donc réfractaire en 1937 à se fondre dans le nouveau parti unique FET y de las JONS, comme l’y pressait le Caudillo, il eut à subir diverses mesures de proscription (vers l’étranger ou à l’intérieur), mais, chef d’un parti désormais sans existence légale, s’efforça néanmoins de soustraire la Comunión à l’emprise de la FET et de reprendre en mains le parti, en opposant son intransigeance idéologique et son orthodoxie dynastique aux différents courants qui tiraillaient alors la mouvance traditionaliste : collaborationnisme avec Franco, esprit de compromis avec les monarchistes alphonsistes, et surtout virage socialisant du nouveau prétendant carliste Charles-Hugues. Accusé d’autoritarisme et de mener une stratégie stérile, il dut démissionner en 1955, après plus de vingt ans à la tête du parti, mais fera figure encore jusqu’à sa mort d’éminence grise auprès de Charles-Hugues.
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